Les superstitions sont des actes ou des signes qui induisent de bonnes ou de mauvaises conséquences selon les croyances de chacun. Dans le monde du football en particulier, elles ont la peau dure. Des footballeurs les plus talentueux à ceux qui le sont moins, chacun a ses croyances qui sont toutes plus étranges les unes que les autres. Découvrez dans cet article, les croyances les plus insolites des footballeurs comme le roi Pelé ou encore Cristiano Ronaldo.
-
1. Pelé et son maillot porte-bonheur
Si les avis sont partagés sur le fait que Pelé était le meilleur joueur de tous les temps, son talent au moins fait l'unanimité. Très précoce à son époque, Pelé était déjà vainqueur de la coupe du monde en 1958 à seulement 17 ans. Son talent lui a valu le surnom de O Rei qui se traduit par « Le Roi », une façon de le célébrer pour son énorme talent. Si le joueur a fait le bonheur de la Seleção, il n'a pas manqué de briller pendant qu'il était au Santos FC de 1956 à 1974.
Connu pour son grand talent, Pelé va également faire parler de lui pour sa superstition liée au maillot de l'équipe de Santos FC. Pour connaître l'origine de cette superstition, il faut retourner en 1960. Cette année-là, Pelé offre son maillot à un supporter après un match. Jusque-là tout va bien, mais ce sont les matchs qui vont suivre qui éveillent les soupçons. Après avoir offert son maillot, Pelé, la regrettée légende du football connaît une baisse de forme athlétique. Il devient moins performant, ce dont tout le Brésil commence à s'inquiéter.
Pelé réalise alors que son maillot lui portait chance. Sans perdre de temps, il engage un détective privé pour retrouver le supporter en vue de reprendre le maillot. Le détective le lui rapporte quelques temps plus tard. Pelé reprend alors du poil de la bête et devient à nouveau le cauchemar des défenses adverses. Le plus insolite dans cette histoire est que le détective n'a jamais retrouvé le supporter, mais a juste ramené un quelconque maillot du Santos FC. La performance du joueur était donc due à un effet placébo, preuve que les superstitions peuvent fonctionner quand on y croit.
-
2. Cristiano Ronaldo : L'homme aux multiples superstitions
Cristiano Ronaldo est connu à travers le monde pour son immense talent. De ses débuts au Sporting et à Manchester United en passant par le Real Madrid et la Juventus Turin, le portugais a à chaque fois su laisser une bonne image de lui. Il s'agit également du footballeur le plus suivi sur les réseaux sociaux, preuve de son influence dans le monde du football.
En dehors du football, CR7 est un passionné qui adore jouer au poker et écouter de la musique. Cristiano a une logique particulière lorsque ses équipes se déplacent. En bus, il s'assied toujours sur les sièges arrière et descend toujours en dernier. Lorsqu'il se déplace en avion, sa logique change : il s'installe devant et descend toujours en premier.
Quand il s'agit de pénétrer le terrain, Ronaldo a l'habitude de fouler la pelouse avec le pied droit et exécute une petite foulée avant de conclure par un saut dont lui seul a le secret. Pour ce qui est de ses équipements, Cristiano a une affinité particulière pour les shirts à manches longues. Dès lors, s'il débute un match avec un maillot à manches courtes et que sa prestation est de piètre qualité, il n'est pas rare de le voir commencer la seconde mi-temps avec un tshirt à manches longues.
-
3. Quand Kolo Touré doit forcément fouler la pelouse en dernier
Les superstitions sont propres à chaque discipline. Si au craps, un jeu de casino gratuit, il faut souffler sur les dés au nom de la superstition, les footballeurs ont recours à des pratiques plus ou moins singulières, comme c'est le cas de Kolo Touré. Ancien pensionnaire d'Arsenal, de Liverpool et de Manchester City, Kolo Touré est l'un des meilleurs défenseurs de son époque.
Ce qui le distingue des autres, c'est son obstination à vouloir à tout prix fouler la pelouse en dernier. En soi, cette superstition n'enfreint aucune règle du football, mais elle lui a déjà causé des ennuis. Un soir de match en 2009, Kolo Touré a raté le début de la seconde mi-temps. À l'époque, blessé, son équipier William Gallas recevait des soins avec l'équipe médicale au vestiaire. Fidèle à son traditionnel rituel, Kolo Touré attendait de rentrer en dernier sur le terrain.
L'arbitre n'eut pas d'autre choix que de lancer le match avec les 9 joueurs d'Arsenal présents sur la pelouse. Toutefois, le match à 11 contre 9 ne durera pas longtemps. Après l'entrée de William Gallas sur la pelouse, Kolo entre à son tour avant d'écoper d'un carton jaune pour son geste. Il confie qu'il s'agissait de l'une des situations les plus embarrassantes de sa carrière et avoue avoir appris une nouvelle règle. Sa superstition pouvait lui faire écoper d'un carton.
-
4. Mario Zagallo et le chiffre 13
Au football tout comme sur les casinos d'argent réel, le chiffre 13 est sujet à diverses superstitions. Dans la culture française et surtout dans l'univers des jeux d'argent, ce chiffre est considéré comme un porte-bonheur. Cela explique pourquoi la Française des Jeux décuple ses ventes les vendredis 13. Sous d'autres cieux, la même importance n'est pas accordée au chiffre 13. Aux États-Unis par exemple, il évoque la malchance dans les casinos et sur des jeux de table comme la roulette. Les joueurs superstitieux évitant au maximum ce numéro, il est fréquent de tomber sur des roulettes sans le 13.
Le nom de Mario Zagallo peut vous sembler peu familier car il s'agit d'un joueur de l'ancienne génération. Le brésilien a participé aux sacres de l'équipe nationale brésilienne entre 1958 et 1962. Pendant qu'il était encore en activité, il était obsédé par le chiffre 13 à cause de son grand amour pour Saint-Antoine, célébré le 13 juin. Le joueur a donc demandé systématiquement le numéro 13 dans tous les clubs où il a joué en plus de s'être marié un 13 janvier.
Sa superstition était si poussée que Mario Zagallo habitait même au 13e étage d'un immeuble ! Quand il est devenu entraîneur de la sélection brésilienne, il a curieusement remporté 13 matchs. Il ira jusqu'à prédire la victoire du Brésil à la coupe du monde 2006, conforté dans son élan par la date de début de la compétition : un 13 juin. Malheureusement, la France élimine la Seleção, preuves que les superstitions ne fonctionnent pas toujours.
-
5. Neymar le joueur croyant
Meilleur joueur du Brésil ces dernières années, Neymar n'est plus à présenter. Celui qui s'est révélé à toute l'Europe au FC Barcelone, puis au PSG n'est pas en reste pour ce qu'il s'agit des superstitions, puisqu'il en a plusieurs. Pour commencer, le joueur entretient une relation particulière avec son père. Il confie lui-même l'appeler avant chaque match afin qu'il le rassure.
C'est un rituel auquel il se sacrifie, surtout s'il ne joue pas à domicile. D'un autre côté, Neymar pense que poster une photo de lui avant chaque match lui apportera de l'énergie positive, puisque encouragé par tous ses supporters.
Très fan de jeux de hasard, Neymar qui a déjà perdu 1 million d'euros en jouant au jeu de roulette, est également très croyant. Ainsi, avant chaque match, il n'oublie jamais de pratiquer sa religion. Il prie donc pour remercier Dieu, mais aussi pour lui demander de le protéger sur le terrain et de l'aider à gagner.
-
6. Gary Lineker et le gaspillage de buts
Gary Lineker est l'un des plus grands noms du football anglais. Ses différents passages au FC Barcelone, à Tottenham ou encore à Leicester ont démontré au monde l'étendue de son talent. Aujourd'hui journaliste, l'une des superstitions de Gary Lineker était de ne pas marquer pendant les échauffements. L'idée était de ne pas gaspiller les buts. Il les réservait pour le vrai match.
Si cela peut être une superstition bien étrange, elle lui réussissait tout de même bien aux coups d'envoi. Pour Lineker aussi, les maillots pouvaient porter chance. Ainsi, il était fréquent d'apercevoir le joueur anglais changer de maillot en seconde mi-temps lorsque la première n'avait pas été satisfaisante.
Les superstitions de l'attaquant anglais lui ont été utiles durant sa carrière. Ses 90 apparitions sous le maillot des Three Lions se sont soldées par 48 buts marqués. Une moyenne assez intéressante le plaçant sur le podium des meilleurs attaquants dans les années 80.
-
7. Toni Kroos et ses chaussures blanches
Toni Kroos est un joueur très talentueux mais en même temps très discret. Toutefois, il ne se prive pas de faire montre de son adresse sur le terrain. Malgré son talent, Toni Kroos est sujet à une superstition qui dure depuis plusieurs années. Celle-ci commence après son intégration au Real Madrid. Ayant remporté la coupe du monde avec une paire d'Adidas 11 Pro, le joueur ne s'en est plus séparé jusqu'à ce jour.
En raison de certaines exigences, il utilise deux versions de la chaussure qu'il alterne. Les deux sont des paires blanches avec des bandes noires sur les côtés. L'une possède une bande bleu sur les talons, tandis que ces derniers sont entièrement recouverts de bleu sur l'autre. Depuis une dizaine d'années, l'allemand chausse les mêmes paires. Cela lui aura tout de même permis de remporter 4 ligues des champions avec le Real Madrid depuis 2015.
Toni Kroos ne laisse personne d'autre s'occuper de ses chaussures spéciales. Après chaque match, le milieu de terrain madrilène se charge systématiquement lui-même de nettoyer ses crampons. Cela fait également partie de ses superstitions, puisqu'il pense qu'ils ne lui porteraient plus chance si quelqu'un d'autre se chargeait de les nettoyer. Jusque-là, rien n'indique que le joueur finira par changer ses fameuses paires.
-
8. Les bandages de Karim Benzema et de Luis Suarez
Si vous avez jamais pensé que le bandage de Benzema était dû à une blessure mal soignée, eh bien, figurez-vous qu'il n'en est rien ! Il est vrai que la présence de ce bandage résulte d'une blessure à l'auriculaire en 2019. À l'époque, une opération lui coûterait de nombreux matchs de la saison d'où son refus. Et même si ses proches étaient inquiets de sa décision, c'était la meilleure qu'il pouvait prendre. Depuis l'apparition de ce strap sur sa main droite, le KB nueve (KB9) tel qu'on le surnomme, n'a fait qu'enchaîner de bonnes prestations.
Sûr que cela vient de son bandage, Benzema refuse de se faire opérer et donne des performances exceptionnelles, devenant une meilleure version de lui-même. Dans la foulée, il remporte la ligue des champions en 2022 après avoir été d'un grand secours pour son club lors des matchs à élimination directe. Depuis lors, il ne se sépare plus de son bandage à la main. Un autre grand nom lié au bandage est Luis Suarez. L'origine du port de son bandage remonte également à une blessure, mais dans un contexte quelque peu différent.
Alors qu'il faisait les beaux jours de l'équipe de Liverpool, Suarez va subir une fracture de l'os de la main. Comme superstition, il doit porter un bracelet rouge pour conjurer le mauvais sort, ce qui n'est pas forcément autorisé dans le football moderne. Sa parade était donc de cacher son bracelet par le bandage. Ce fut le début de ses grandes performances. Convaincu que cela lui porte chance, Luis Suarez va continuer de porter son bandage jusqu'au FC Barcelone où il forme un trio létal avec Neymar et Messi. Tout comme Benzema, le El pistolero a été le cauchemar des défenses en Liga avec son porte-bonheur.
-
9. Johan Cruyff et ses chewing-gums
De son vivant, Johan Cruyff avait deux superstitions. Quand il jouait encore à l'Ajax Amsterdam, le hollandais volant devait frapper dans le ventre de son gardien de but Gert Bals pour se donner du courage. Pour Cruyff, ce geste d'apparence banale lui portait chance. Quant au gardien, il faut dire qu'il croyait à peine en ce rituel d'avant match. Toutefois, il a toujours laissé son coéquipier l'accomplir.
La seconde superstition est aussi saisissante qu'étrange. En effet, Johan Cruyff avait besoin de cracher du chewing-gum dans les buts de ses adversaires avant le début des rencontres. Les médias l'ayant remarqué, Johan affirma que c'était un geste qui lui permettait de bien se concentrer sur le match. Pour la petite histoire, il n'a oublié de sacrifier à son rituel qu'une seule fois en 1969, lors de la finale qui opposait l'Ajax au Milan.
Malheureusement, la troupe menée par Johan Cruyff perd lourdement avec un score de 4-1. C'est une défaite qui conforte le joueur dans la pertinence de sa superstition. Dès lors, le natif d'Amsterdam ne s'est plus empêché de cracher ses chewing-gums dans les buts adverses avant sa retraite.
-
10. John Terry et ses étranges habitudes
Quand on s'appelle John Terry et qu'on a consacré une grande partie de sa vie au mythique club de Chelsea, on peut se permettre d'avoir plusieurs superstitions. Et pour le coup, le défenseur central n'en manque pas. La première superstition de John Terry est liée à ses équipements, en l'occurrence son protège-tibia.
Le défenseur de Chelsea a utilisé les mêmes protège-tibias pendant 10 saisons de Premier League ! Malheureusement, il les perd lors d'un match de Ligue des champions contre le FC Barcelone. Frank Lampard lui en emprunte d'autres et visiblement, c'est une bonne idée. En effet, il fait dans la foulée un match correct et plaisant.
Un autre rituel propre à lui réside dans l'utilisation des urinoirs du Stamford Bridge. Pour chaque match à domicile, John Terry utilise le même urinoir. Si celui-ci est occupé, le défenseur ne se gêne pas pour attendre, même si un autre urinoir est libre.