FanDuel et DraftKings, deux des plus grandes compagnies de sports fantasy journaliers sont en pleine discussion en vue d'effectuer une fusion qui changera radicalement la donne.
Cette possible fusion a été dévoilée par ESPN.com et par Bloomberg, et elle plaira certainement aux investisseurs en capital-risque qui financent ces compagnies. À en croire Bloomberg, les investisseurs attendaient un accord du genre depuis un certain moment déjà.
Il est toujours parfaitement logique que deux compagnies de sports fantasy journaliers effectuent une grosse fusion, surtout lorsque l'on prend en compte le fait qu'elles investissent beaucoup d'argent dans la publicité et dans l'acquisition de nouveaux clients. Si les deux sociétés joignaient leurs forces, les frais seraient drastiquement réduits, ce qui permettrait aux investisseurs d'économiser plus d'argent.
En joignant leurs forces, les firmes DraftKings et FanDuel verraient également leurs frais judiciaires diminués de moitié, étant donné qu'elles continuent toujours de se battre pour demeurer légales sur la plupart des marchés américains.
Toutefois, bien que tout cela semble beau, cette opération pourrait aussi engendrer quelques nouveaux problèmes juridiques. D'un autre côté, rien n'indique que les contrôleurs du Département du Commerce seront favorables à une fusion entre deux compagnies qui possèdent à elles deux 95% des parts du marché américain des sports fantasy journaliers.
Tout ceci pourrait demeurer au stade des négociations et constituer un moyen pour les deux compagnies de survivre après avoir vu leurs valeurs respectives diminuer de moitié suite au scandale de fuite de données qui est survenu l'automne dernier.
DraftKings devient le premier opérateur américain à lister la LCF parmi ses options
La LCF (ligue canadienne de football) et DraftKings ont annoncé avoir noué un partenariat de sports fantasy. Tout semble indiquer que la LCF cherche plus de moyens pour toucher les jeunes adultes qui ont de l'argent à dépenser. Ce partenariat a été signé au cours du même mois où l'opérateur de sports fantasy journaliers a décidé d'étendre sa présence au Canada et conclu un accord qui pourrait lui permettre de recommencer à opérer dans l'État de New York.
Le partenariat entre la LCF et DraftKings a été annoncé récemment. Dans le cadre de cet accord, DraftKings pourra ajouter quelques matchs de la LCF à sa gamme d'options de pari sur les sports fantasy au Canada, et offrira aux gagnants des prix comme des tickets et des privilèges VIP ainsi que de l'argent. DraftKings fera également sa propre publicité lors des matchs de la LCF.
Cet accord marque le premier partenariat entre la LCF et un grand opérateur basé aux USA. Matt Kalish, co-fondateur de DraftKings, a déclaré que le fait de s'associer à la LCF renforce la présence de la compagnie sur un marché important. Il affirma aussi : « Maintenant que nous avons pu construire notre plateforme, nous sommes en mesure d'ajouter encore plus de sports et de faire de la localisation. Nous avons vu l'opportunité d'investir dans le premier ou second plus populaire sport au Canada. La LCF est en effet l'évènement sportif favori de beaucoup de personnes ».
La LCF est prête à utiliser n'importe quel outil susceptible de l'aider à attirer des clients ayant entre 18 et 34 ans. Un sondage effectué auprès des habitants de l'Ontario a révélé qu'aucun des participants compris dans cette tranche d'âge ne classe les Argonauts de Toronto parmi les choses auxquelles il porte un intérêt particulier.
Christina Litz, première Vice-Présidente du marketing et du contenu à la LCF, a déclaré que les jeunes adultes sont disposés à suivre les matchs à condition que la ligue arrive à trouver la bonne accroche. Elle a souligné que de toutes les personnes qui avaient joué au jeu en ligne Pick 'Em de la ligue la saison dernière, 40% étaient âgées de moins de 35 ans.
Litz poursuivit en disant que les options de sports fantasy populaires s'adressent directement à cette génération et qu'elles devraient permettre à la ligue de s'étendre auprès des personnes qui ne veulent pas profiter de ces sports de façon passive.
Elle déclara : « le football est déjà en lui-même un sport très accrocheur, et cela se remarque de plus en plus lorsque nos fans suivent les matchs. Ils ne se contentent pas forcément de s'installer et de suivre une diffusion. Ils recherchent de nouvelles façons d'interagir.
Selon la Fantasy Sports Trade Association, plus de 57 millions de Nord-Américains s'adonnent aux sports fantasy et dépensent en moyenne 556 $ par an. L'industrie a beaucoup évolué au cours du dernier automne, avec DraftKings et FanDuel qui ont investi de grosses sommes d'argent en publicité durant la diffusion de la NFL. La plupart des spots publicitaires présentaient des joueurs qui avaient décroché des montants considérables en jouant aux jeux fantasy, ce qui a poussé les législateurs américains à se demander si les activités de sports fantasy journaliers n'étaient pas en fait un type de pari, et si elles devraient être régulées ou pas.
Des poursuites judiciaires s'en sont suivies et plusieurs États, dont celui de New York, ont banni les sports fantasy journaliers. Toutefois, le sénat de New York a décidé que les sports fantasy journaliers n'étaient pas des activités de pari, et a fait parvenir au gouverneur Andrew Cuomo un projet de loi visant leur légalisation.
DraftKings décrivit son activité comme étant saisonnière, en précisant que l'action atteint son pic pendant la saison de NFL et baisse pendant l'hiver. Les avancées décisives à New York et le nouvel accord avec la LCF prouvent que DraftKings croit en ce que l'expansion au Canada peut aider à combler le vide entre deux saisons de la NFL.